« Le mot vient d’une
pièce de théâtre tchèque1 dans laquelle apparaissait un travailleur artificiel
employé pour le « servage », désigné en tchèque par ‘’robota’’.
Machine chargée d’effectuer une ou plusieurs tâches de
manière autonome. Le robot industriel accomplit un certain travail sur une
chaîne de montage. Un robot peut être mobile et utiliser différents moyens de
locomotion. Il peut être anthropoïde s’il imite la forme humaine. »
Futura-sciences.com
Dans la pièce de
théâtre, RUR de Karel Capek, les robots ont été créés dans le but de remplacer
l’homme dans toutes ses corvées. Dans le prologue, lorsqu’une femme venue sur
l’île demande à Domin, le directeur général des entreprises R.U.R et Fabry, le
directeur technique, pourquoi ces derniers fabriquent des robots, Fabry
explique : « Pour les faire travailler, Mademoiselle ! Un robot a exactement la
productivité de deux ouvriers et demi. La machine humaine, Mademoiselle, est
loin d’être parfaite. Il a fallu qu’on la remplace. » Domin ajoute : « Le jeune
Reson a mis au point l’ouvrier qui a le minimum d’exigences. Il l’a simplifié.
Il l’a débarrassé de tout ce qui n’est absolument pas nécessaire pour qu’il
travaille. Ainsi, à force de simplifier l’homme, il a créé le robot. Vous voyez
Mademoiselle, les robots ne sont pas des hommes, ils sont plus parfaits que
nous, ils ont une étonnante intelligence rationnelle, mais ils n’ont pas d’âme.
»
Le robot remplace donc l’homme dans les tâches difficiles.
Puisqu’il n’est pas humain, les créateurs ont pu effectuer des modifications et
supprimer des choses qu’ils n’aimaient pas dans le comportement humain, «un
ouvrier qui a le minimum d’exigences ». Ainsi, les robots ne se plaignent pas,
ne discutent pas les ordres qui leurs sont donnés. Les créateurs voient un
prolongement de l’homme ainsi que son perfectionnement. Cette vision renvoie à
l’Organisation Scientifique du Travail créée par F.W. Taylor. Ce dernier
recherchait les moyens et méthodes de travail les plus efficaces pour augmenter
la productivité et pour perdre le moins de temps possible. On voulait déjà, dès
le XIXème siècle, rendre l’homme-ouvrier de plus en plus efficient, en
travaillant au rythme des chaines automatiques tout en réalisant des tâches
simples en continu.
L’écrivain de fiction Isaac Asimov est allé plus loin dans
sa réflexion en créant un corpus de 3 lois de la robotique auxquelles les
robots doivent obéir :
1. Un robot
ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu'un
être humain soit exposé au danger.
2. Un robot
doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres
entrent en conflit avec la Première loi.
3. Un robot
doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit
avec la Première ou la Deuxième loi.
Le robot est créé par l’homme pour le remplacer dans les
tâches difficiles, mais il n’est pas là pour ressentir des émotions d’ailleurs,
son visage est inexpressif. Un robot est aux services de l’homme et peut être
amené à le protéger selon les circonstances.
Dans sa quête d’évolution et de développement de nouvelles
techniques, l’Homme multiplie les expériences en robotique et recherche le
perfectionnement. Son but ultime serait de produire un robot qui lui ressemble
le plus possible tant dans sa gestuelle qu’au niveau physique. Cette volonté nous a poussé à réfléchir sur la question de
l’anthropomorphisme chez les robots. Est-ce une réponse rassurante face à
l'angoisse du progrès robotique ou une nouvelle source d'inquiétude pour notre
propre humanité ?
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